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La voie la moins empruntée 

Ça fait un moment que je ne m’étais pas remise à écrire, la vie trouve toujours un moyen de me distraire de faire ce que j’ai besoin de faire. Et même aujourd’hui une partie de moi se demande pourquoi je suis en train de faire ceci, personne n’a le temps ni l’envi de lire ce que tu racontes. Et même si personne ne me lisait jamais, ça n’a pas d’importance, je le fais pour moi, pour mettre un peu d’ordre dans ma vie et dans ma tête. Continuer est un acte de bravoure, quand tout me dicte que je dois m’arrêter.

J’ai appris récemment que notre pensée et notre façon de voir le monde est peut-être erronée. Nous avons cette tendance de voir la dualité dans tout, ombre et lumière, ange et démon, bon ou mauvais. Mais aujourd’hui je me rends compte que la vie est bien plus que ça. Une tapisserie de couleur au lieu du blanc ou noir que nous imaginons. Il n’a pas de bon ou mauvais, il y a du bon dans le mauvais, et vice versa.

J’apprends aujourd’hui à faire face au perfectionnisme qui a toujours régit ma vie, j’ai le syndrome de la bonne fille. Celle qui voulais justifier (et se justifier) qu’elle doit mériter sa place dans ce monde. Ma venue au monde n’était pas prévue ; ma propre mère m’avait répété qu’elle aurait dû m’avorter, et même avec tous les traumas que j’ai d’une certaine manière réussie à surmonter, je me pose toujours cette question. Est-ce je mérite de vivre cette vie que je mène aujourd’hui, qu’ai-je à apporter au monde pour justifier ma présence ? pas étonnant que le sommeil me fuit parfois et je me retrouve dans cette spiral infernale d’anxiété et de dépression.

Mais aujourd’hui j’emmerde tout ça, ma valeur n’est pas liée à ce que je peux faire pour les autres. Certes il y’a une noblesse à l’altruisme, quand nous mettons le bien du groupe en premier lieu. Mais je n’ai pas besoin de me mettre au bûcher comme une sainte pour justifier mon existence. Je suis cette conscience qui est censée expérimenter le monde dans toutes ses manifestations. Mon passé ne me définie pas, et je n’ai plus besoin de donner un sens à toutes les souffrances du monde, je suis là pour avoir ces moments de joies, de douleur, de doute, de honte, de peur et d’accomplissement. Parfois même les ressentir tous à la fois, sans chercher une explication derrière.

Comme humains nous avons oublié, nous jouons un jeu sans savoir pour quel public, je le vois autour de moi tous les jours. Dans la rue et dans le bureau. Nous avons simplement oublié que notre personnage n’est pas nous, et nous portons ce poids sans savoir vraiment pourquoi nous nous forçons d’agir de la sorte. Nous nous sommes déconnectés de notre vrai nature, de notre humanité, et sans nous rendre compte nous avons pris part à cette course pour avoir le plus de bien matériaux, s’exhiber sur les réseaux sociaux pour montrer à quel point nous sommes heureux et accomplis.

Alors qu’en vérité nous sommes tous entrain de survivre, chacun sur cette terre fait du mieux qu’il peut pour trouver une raison pour continuer. Et toujours à la poursuite d’un concept abstrait, être heureux, sans se rendre compte qu’être heureux n’est pas une destination, mais un état d’esprit. Le but du jeu et d’arriver à se contenter d’aujourd’hui et de maintenant, car c’est la seule chose qui existe. Trouver un sens dans les petites choses du quotidien, sourire à un étranger dans la rue, céder son siège au bus à une femme enceinte, partager sa passion et avoir le courage d’être vus, pour qui nous sommes et non pour qui nous prétendions être.

J’ai arrêté de participer à cette charade, mais je suis encore dans cet espace ou je dois marcher seule, avant de retrouver mon peuple. Je dois être là pour moi, me prendre la main et m’aider à avancer dans le noir. Plus j’apprends plus je me rends compte à quel point je me trompais sur tout. J’essaie d’aider les gens autour de moi qui exprime le besoin d’être aidés. Et je me retiens d’aider ceux qui ne sont pas encore prêts à se réveiller, car autant que j’adore avoir ouvert les yeux, je me rends de l’ampleur de sa solitude, quand tu as le courage de quitter le chemin qu’on a tracé pour toi, pour choisir son propre chemin.

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