J’ai créé ce blog comme une forme d’autothérapie pour faire face à ma condition, pouvoir exprimer ce que je ressens avec des mots me donne la résolution d’accepter que j’avais un problème, je fais simplement de mon mieux pour aller de l’avant. Accepter ma condition au lieu de la dissimuler ou la fuir est en soi un grand pas vers la guérison.
Alors l’anxiété c’est quoi ? c’est le sentiment de honte pour la peur qu’on peut ressentir. J’admets qu’au lieu d’accepter ma peur comme une réaction naturelle à une situation stressante, je me refuse de ressentir cette peur, j’ai trop de honte à accepter ces sensations car a à un moment donné je les avais libellé comme des sentiments négatives, à cause de toutes les programmations que j’ai reçu des gens autour de moi, de la société, alors j’éprouve de la honte à les ressentir au lieu de les accepter et comprendre ce qu’elles essaient de me communiquer.
J’éprouve alors de la peur de ressentir la peur, et ça me met sur une spiral infernale de cause à effet, plus j’ai peur plus j’ai honte d’avoir peur, plus je panique car je crains de ressentir de la honte. Je souffrais également d’anxiété sociale, les interactions avec les gens m’étais difficile car j’étais tout le temps dans ma tête, je voulais faire bonne impression et me sentir acceptée par les autres, mais je me mettais trop dans l’analyse au lieu d’être présente, je me laissais emportée par ma propre panique.
Notre cerveau peut être notre pire ennemi, les gens comme moi qui ont expérimenté un trauma d’enfance, nous avons grandi dans environnement toxique ou ce n’était pas acceptable d’être soi-même : « un être humain qui va ressentir des sensations et doit les exprimer de manière saine ». Dès qu’un sentiment normale est réprimandé, le classique arrête de pleurer ou je te donnerai une bonne raison de le faire me viens à l’esprit. Ça crée alors une charte mentale de toutes les choses que j’ai mis dans la case « anormale », me sentir triste, avoir peur, être en colère étaient à bannir à tout prix. Il faut en revanche être positive, il faut être courageuse, ceux-là étaient des qualités plus acceptable et encouragés à démontrer.
Mais aujourd’hui je me rends compte que ce qui fera de moi quelqu’un de courageux n’est pas l’absence de peur, mais plutôt la capacité à lui faire face et à l’accepter. Le seul moyen d’être vraiment heureuse, était d’honorer mes sentiments de les accepter pour ce qu’elles sont, un message de mon corps face à une situation donnée.
La vie n’est pas seulement les événements qui nous arrivent, mais en grande partie comment nous choisissons de réagir, oui choisir et non pas se laisser guider aveuglement par nos sentiments. J’ai commis cette erreur toute ma vie, j’avais blessé beaucoup de gens dans mon entourage et moi-même en réagissant aux évènements seulement avec mes sentiments, j’ai appris qu’il ne faut surtout pas que je fasse confiance à mon ego, il avait l’art de distordre la réalité et la montrer de la manière la plus négatif et la plus catastrophique.
Avec beaucoup de pratique, j’ai réussi à surmonter mon anxiété sans avoir recours à des anxiolytiques, juste en essayant de détourner le fonctionnement habituel de mon cerveau.
Au lieu de céder à mes schémas habituels, j’essaie avant de réagir de me donner un peu d’espace, je prends une profonde respiration et j’essaie de me souvenir que je suis au présent, je ne fais que projeter mes peurs au futur. J’essaye de ne pas de fuir le sentiment en le bloquant, ça ne fera qu’aggraver les choses. Au lieu de céder à la spirale de peur, je contourne le sentiment en me localisant dans l’espace : où je suis pour le moment, la couleur de mes draps, la lumière, la température. Ca m’évite de me projeter dans le futur ou je m’amuserais à imaginer une centaine de scénarios catastrophiques. J’essaie de me rappeler avec conviction que suis en sécurité, et que la faite d’anticiper les pires scénarios maintenant ne me protègera pas tant que ça, ça ne fait que me mettre en malaise maintenant pour un futur hypothétique. Finalement j’essaie de me rappeler avec une conviction infaillible que je serai forte quoi qu’il arrive, je ferai face à n’importe quelle situation une fois arrivée, et maintenant en attendant, j’essaie de me relaxer. Et finalement j’accepte que parfois j’aurais besoin d’aide, je ne dois pas être tout le temps courageuse et forte, je m’autorise à demander de l’aide quand j’en ai besoin, et accepter que les autres m’aident.
L’anxiété en finale est juste l’illusion d’avoir du contrôle sur des situations incontrôlables, un mécanisme de trauma afin se protéger de ce qui en dehors de notre contrôle. Une fois j’ai réalisé que je n’aurai jamais le contrôle de certaines situations qui m’arriveront, sur ce que les gens pensent de moi, sur le futur, simplement aucun contrôle sur les choses en dehors de moi-même. Je peux par contre avoir le contrôle sur ce que je pense, et choisir comment réagir au lieu suivre la programmation dans mon subconscient, je trouve ça plutôt libérateur, ça requière de la pratique, ca prends du temps, certaines habitudes résisterons avant de s’effacer, mais le meilleur moyens de le décrire est simplement d’imaginer que vous portez un fardeau qui vous pèse, avant de vous rendre compte vous avez en faite la capacité de le déposer, ca semble si simple mais c’est la vérité. Et vous vous sentirez vraiment léger et en paix.