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L’égo est l’ennemi

La beauté de l’espèce humaine est sa capacité de toujours se réinventer, une fois que j’ai décidé de guérir et aller de l’avant, je me suis retrouvé dans des situations que m’ont surpris au plus haut point, sur les gens et sur moi-même, ça me prouve que rien n’est gravé dans le marbre, nous tenons toujours les rênes de notre destiné, et que la vie mérite d’être vécue.

Je me rends compte aujourd’hui à quel point nous pouvons être têtus dans notre compréhension des choses, on se fait une idée sur les gens et sur les choses et se convainc que seul notre avis a du poids, alors que si on se donne un peu d’espace pour remettre notre jugement en question, et accepter de voir les choses de manière différente, on aura la capacité de grandir et devenir plus sage.

J’ai toujours pensé être une personne ouverte d’esprits, mais je réalise que j’ai eu tort, j’accepte volontiers d’annoncer que j’ai mal interprété certaines situations, juste parce qu’elles me mettaient mal à l’aise, j’était juste en résistance contre voir la réalité en face et admettre que ces situations m’ont été le plus bénéfiques. Notre égo a un tel pouvoir sur nous, il se justifie par son besoin de protéger notre fragilité, mais en réalité, il se protège lui-même. Il adore se mettre en situation qui va confirmer notre image sur nous, même si cette image est fausse et distordue. Au contraire, tout ce qui défie notre conception de nous même va le challenger, nous mettre mal à l’aise, jusqu’au jour ou on accepte que nous ai indispensable de guérir, et la vie prends une autre tournure.

Pour les gens comme moi qui ont connu une enfance difficile, nous avons développé des mécanismes de défense pour nous protéger des injustices subis, des abus, des traumas. La leçon la plus dure à apprendre pour nous, est d’admettre que notre situation a changé, nous avons pu échapper à la douleur et changer cet environnement, que nous sommes en sécurité, et que maintenant nous pouvons laisser tomber notre armure, et relaxer.

Le plus dure dans la guérison, et d’accepter que la personne que nous étions afin de survivre n’a plus de place dans notre vie aujourd’hui, et qu’il faut la laisser dernière nous. Le chagrin que cette séparation va engendrer nous semble insurmontable, car d’une certaine manière, nous n’avons jamais appris à surmonter à tel chagrin dans notre vie, c’est simplement une étape pour aller mieux. Alors on s’attache à qui nous étions, la familiarité de la douleur est plus rassurante que l’abstrait et l’inconnu du bien-être, notre égo nous a convaincu que nous seront jamais assez bien, et nous acceptons ça volontiers.

Aujourd’hui quand je revois les situations qui me mettais tellement mal à l’aise, je me rends compte qu’elles étaient des leçons à apprendre, et défiaient l’image que mon égo m’imposait. Le réveil spirituel est tout simplement la mort de notre égo, et l’égo ne va pas partir sans se battre. Une fois débarrassée de mon égo, ma vie et ma vision ont changés, je ne prends plus ces situations comme un challenge, alors je suis plus relaxée, mon anxiété se dissipe car j’accepte que je sois là pour apprendre un nouveau truc, ça va être difficile car je fais face à ce qui n’est pas familier, et je n’ai pas à avoir peur de l’inconnu, et vous serez surpris de ce que vous pouvez apprendre quand on lâche prise.

Notre vie changera quand notre vision de la vie change, quant nous arrêtons de voir le chagrin ou les situations difficile comme la fin du monde, que notre malheur est là pour nous apprendre une leçon, tant que nous refusons de l’apprendre, nous serons voués à répéter les mêmes erreurs, revivre les mêmes chagrins, rencontrer le même type de gens. La leçon sera difficile, ça va faire un mal de chien, notre égo en prendra un sacré coup, s’affaiblira, avant d’accepter à contre cœur de se dissiper, notre égo est l’ennemi.  

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