Tes larmes n’ont pas été vaines
Des nuits blanches gardant des traces sous tes yeux
Tes peurs paralysantes
Les nuits ou tu attendais le matin
Pour te sentir finalement en sécurité pour dormir
Toutes les fois ou ton esprit a divagué
Vers des centaines de scénarios
Tragédies et catastrophes
Te préparant mentalement
À faire face
Le moment venu
Mais paradoxalement, tu n’en es pas plus forte
Tu te fais toute petite
Attendant que la tempête passe
Tu reste dans ton lit
Au lieu d’affronter le monde
Tes peurs te gardent prisonnière
Et le mirage de la sécurité te contient
Mais te prive d’aller plus loin
De toucher tout le potentiel qui es en toi
Toute la beauté
Que les autres n’arrivent pas à concevoir
Car à l’intérieur de toi
Tu es un océan enfoui
Plus profond que n’importe qui peut comprendre
Tu n’es pas aveugle à cette beauté
Tu as a juste choisi de détourner le regard
Car une telle beauté est éblouissante
Et tu te protège les yeux
Tu as honte de ta lumière
Alors tu la cache sous le masque de la normalité
Pour suivre le troupeau
Et avoir la sécurité en nombre
Mais aujourd’hui tu comprends que tu ne peux plus te cacher
La bête s’est libérée
Cassant enfin tes cages
Tu la laisse finalement se libérer, s’exprimer
Tu ressens de la culpabilité de l’avoir déchu
Comment un tel oiseau peut rester en cage
Alors qu’il est destiné à explorer le ciel
Et toucher les étoiles
Tu ne crains plus le monstre
Car tu réalises qu’il n’en est pas un
Juste une partie de toi
Qui s’impatientais du silence
Et de la négligence
Reprends enfin le contrôle
Et illumine le monde de sa beauté.