Hier j’ai fait un drôle de rêve, ce genre de somme qui te laisse sans voix, j’aurais aimé que ça soit vrai, alors au lieu de simplement l’oublier et passer à autre chose, j’ai décidé d’en parler ici.
Comme tout les rêves je ne saurais dire quand ni comment il a commencé, je suis appelée par ma mère qui m’informe qu’elle avait gagné un voyage en Turquie, la seule contrepartie était qu’elle devait vivre l’expérience à fond, et si elle arrivait à dénicher de nouveaux produits, artisanaux ou non qui pouvaient avoir un grand public, elle aura des points pour faire d’autres voyages et faire d’autres expériences. Connaissant ma mère en réalité, j’étais surprise, le plus grand accomplissement de sa vie est d’avoir construit sa maison de rêves, et elle y est tellement attachée qu’elle refuse d’accompagner le reste de la famille lors de leurs visites annuelles chez moi, son obsession frôle l’agoraphobie, mais je sais pertinemment qu’elle refusera de voir un médecin, alors nous la laissons faire. Mais m’informer qu’elle ne quitte pas simplement sa maison mais tout le pays pour vivre une expérience inédite, ça je devais voir.
Après son séjour elle a pu me parrainer au même programme, j’étais ravie de finalement me rendre en Turquie, de plus que l’une de mes meilleurs amies J y réside, j’avais fait les marchés et tout ce qui puisse figurer sur les brochures touristiques. Mais à la fin je n’ai pas pu dénicher le produit à promouvoir pour gagner d’autres voyages. Mais je reste une personne d’insatiable curiosité, je me suis renseignée plus sur cette entreprise, j’apprends lors de mes recherches qu’il s’agissais juste d’une filiale d’une grande multinationale, avec un système de point tu pouvais escalader les échelons et prétendre à de plus en plus impressionnants expériences et voyages.
Alors au lieu de rentrer chez moi, à mon petit appartement et à mon travail qui ne me procure aucune joie, j’ai pris le voile pour un tour d’Asie. Ayant de plus en plus de contact avec les autres participants à ce programme, et assistant à la majorité des réunions pour partage d’expériences et d’apprentissage. L’un des participant avais tout largué pour un travail qu’il a pu dénicher grâce à ce programme, il est maintenant garde dans une réserve naturelle pour poissons en risque d’extinction, il avait toujours eu un spécial intérêt pour la vie marine, et qu’il puisse avoir un tel travail étais comme réaliser le but ultime de son existence.
J’ai participé à son pot de départ, il était partagé entre devoir quitter l’expérience, et l’immense joie de finalement se libérer à un travail qu’il considère comme sa raison d’être. De mon côté j’étais submergée par un sentiment bizarre, j’étais à la fois ravie pour lui, sans vraiment le connaitre, mais toute personne qui transmette cette joie de vivre, et une passion infinie était mon genre de personne. Et à la fois j’étais un peu jalouse de ne pas avoir encore trouvé ma passion. J’aime voyager et pouvoir expérimenter de près d’autres manières de vivre, j’adore me réveiller sans savoir de quoi ma journée sera faite, et tout le savoir accumulé grâce aux différentes rencontres que je fais chaque jour.
Mon alarme sonne, et je suis ramenée brusquement à la réalité, je me sens trahit par mon propre subconscient. Aucune compagnie sur terre ne m’offrira de voyages gratuits, et je dois trouver le courage de reprendre mon travail monotone. Mais même dans mon rêve, ou je suis à l’apogée de ce que je puisse réaliser, le sentiment qu’il manque quelque chose à ma vie ne s’est pas dissipé. Alors peut-être que ce sentiment ne partira jamais, il est comme la faim qui nous mène vers d’autres réalisation sans être totalement assouvi.
Et peut-être que la vie est faite de ces petits moments, ou il faudra s’arrêter un moment et refléter sur tout le chemin parcouru. Je me projette dans ma vision d’enfant, la petite Alien qui aurai été si fière de tout ce que j’ai pu réaliser. Non seulement j’ai quitté la maison de mes parents, mais pu faire quelques voyages dont j’ai tant appris. Vouloir plus n’est pas un péché, faut juste se souvenir de tout ce que nous avons pu réaliser, et ne pas laisser l’envie d’avoir plus nous empêcher de savourer ce que nous avons déjà.