Aujourd’hui je veux parler du courage de se laisser finalement être vu par les gens autour de nous, si vous êtes habitué à être invisible comme moi, vous comprendrez que nous sommes bien à l’aise à vivre à la marge, sans être remarqué, mais si nous avons finalement le courage de partager qui nous sommes, montrez cette facette de nous que très peu de gens connaissent, parfois ça vaut vraiment la peine.
Z est une amie de longue date, initialement ma collègue, au début nos contacts étaient limités vu que suis un peu réservée. Début 2019 et par le fruit des hasards nous intégrons la même équipe, je ne la connaissais pas assez, mais il m’a toujours semblé être une personne très ouverte d’esprit et très sociable, capable de créer des amitiés avec tout le monde. J’avoue qu’au début j’étais un peu jalouse car elle représentait tout ce que je ne pouvais pas être, cette acceptation de soi et pouvoir être elle-même à fond, elle portait tout ce qu’il lui plaît, et semblait s’en foutre royalement des avis des autres, je suis en admiration.
Une amitié étrange est née, après avoir pris un verre ensemble avec d’autres collègues, je suis invitée à un weekend avec son groupe, ça faisait un long moment que je n’étais pas accueillie dans un groupe existant, et je me sens chez moi, depuis les voyages se succèdent et nous avons toutes sortes d’aventures. Mais malgré toutes ces activités partagées je ne m’étais jamais vraiment révélée comme moi-même, cette partie de moi révélée ici de manière anonyme reste un tabou, je ne suis pas prête à être vue. Après avoir repris mes voyages à l’international mes contacts avec le groupe ont diminué, mais ils garderont à jamais une place spéciale dans mon cœur, loin des yeux ne signifie pas loin du cœur, pas dans mon cas.
Durant mon burnout, Z était un allié dévoué, sans son aide j’aurai sûrement rejoint les listes des demandeurs d’emploi, elle a limite harcelé mon père pour avoir un justificatif à présenter au boulot. Et malgré nos caractères totalement différents, nous ne nous sommes jamais bagarrés, s’il y a eu des malentendus, nous étions toutes les deux assez mature pour en discuter et se réconcilier.
J’ai commencé ce blog il y’a un an, mais je n’en ai jamais parlé à Z, et avec du recul j’ignore pourquoi. Je pense que malgré tout le travail sur soi que j’ai déjà fait, une toute petite partie de moi craint toujours d’être rejetée. Comme si mon hypersensibilité était une chose dont je devais avoir honte. Mais ce weekend, j’ai eu le courage de lui lire l’autre face du tourisme, partie 1 et 2, elle était du voyage et a trouvé les anecdotes bien drôles. Et dans un moment d’ultime vulnérabilité, je partage avec elle mon poème. J’en tremblais, ma voix pleine de trémolos, et les larmes aux yeux. Je suis agréablement surprise qu’elle l’ait apprécié, alors je ne regrette rien.
J’avais choisi l’anonymat pour écrire ce blog car je pensais que les personnes dans ma vie ne m’accepterez pas si elles me connaissaient vraiment, mais comment demander à être acceptée si on ne s’accepte pas soi-même. Tout ce je partage ici est très personnel, je me met à nue pour y mettre tout les articles sombres et dont j’ai honte. Mais je n’ai plus honte, si tout ce que j’ai vécu peut être dirigé vers de belles créations. Si vous avez des Z dans vos vies, alliez le courage de vous montrez finalement à elles, elles pourraient vous surprendre.